Depuis un certain temps, le terme SoLoMo apparaît de plus en plus dans les discussions, débats et différentes stratégies marketing. Mais qu’est-ce que réellement le SoLoMo ? Et qu’en est-il de son utilisation dans le milieu touristique ? SoLoMo utilise trois aspects chers à ce secteur – la sociabilité, la proximité et la mobilité. Petit état des lieux du SoLoMo dans ce domaine.
Qu’est-ce que le SoLoMo ?
SoLoMo, une tendance marketing émergée en 2011, représente la contraction des mots Social Local Mobile. Si nous devions mettre un visage sur ces termes, nous utiliserions les mots réseaux sociaux pour « Social », géolocalisation pour « Local » et terminaux mobiles pour « Mobile ».
Actuellement, il est indispensable d’allier ces trois éléments lors de l’élaboration de toute stratégie marketing. Avec l’évolution des habitudes de consommation, nous avons tendance à revenir à une communication de type bouche à oreille, mais en version digitale. De plus, la lassitude et l’accoutumance des internautes, dues aux incessantes sollicitations marketing, nécessitent une remise en question permanente.
Quand SoLoMo devient SoLoMoTO
Avec l’influence du cercle social dans la préparation d’un séjour (Social), le développement des technologies GPS au service de la localisation (Local), la connexion mobile pendant le séjour (Mobile), cette tendance s’applique particulièrement bien au tourisme numérique.
Afin d’illustrer l’utilisation du SoLoMo dans le tourisme, suivons les trois étapes du voyage de M. « SoLoMoTo » :
1. Le choix de la destination
Tout d’abord, notre touriste SoLoMoTo visionne quelques photos sur Facebook. Un tel est parti en Crète, un autre séjourne à Cuba et un dernier partage ses photos prises depuis les plages espagnoles. Parallèlement, M. SoLoMoTo demande sur ce même réseau si un de ses amis ne connaît pas, par hasard, une bonne adresse tapas à Barcelone. Il passe en revue les images de ses amis sur Instagram et s’informe, au moyen d’un hashtag, sur les destinations qui l’intéressent sur Twitter.
2. Organisation
Pour rechercher son logement, il fait appel à AirBnB, une application proposant la location de logements auprès d’hôtes locaux, ou fait un tour du côté de Couchsurfing, communauté de voyageurs offrant leur canapé ou une chambre gratuitement. S’il préfère le confort d’un hôtel, il jettera un coup d’œil aux commentaires des internautes sur TripAdvisor. Pour planifier un voyage avec plusieurs escales, il se dirigera sur Libertrip. Enfin, une visite guidée avec un local ? Il fera appel aux Greeters de la destination choisie.
Quelques interrogations concernant le vol ? Meet & Seat, de la compagnie KLM, permet d’accéder aux données du profil d’autres passagers sur Facebook, Google + ou Linkedin.
3. Pendant et au retour de son séjour
Pendant son voyage ou à son retour, il partagera, à son tour, ses photos ou sa géolocalisation sur les réseaux sociaux et laissera éventuellement des commentaires sur différents sites de type TripAdvisor (hôtels) ou Yelp (restaurants).
Qu’en est-il des destinations ?
Les destinations sont également amenées à converger vers un tourisme numérique et connecté.
De plus en plus de destinations proposent des applications alliant Local et Mobile, mais font trop souvent l’impasse sur le volet social – pourtant vecteur promotionnel par excellence. Citons par exemple, l’application « Inautique ». Pensée par l’association maritime du Québéc, elle est équipée d’un système de géolocalisation. Elle permet de consulter en tout temps et partout au Québec une carte interactive où sont recensés les marinas, les ports, etc. Mais là aussi, l’aspect social fait défaut. En effet, permettre aux utilisateurs de l’application de partager les photos prises à bord de leur bateau sur les réseaux sociaux accroitrait sans doute la visibilité de la région.
Nous serons tous un jour ou l’autre des touristes SoLoMo
Si peu d’exemples existent encore au niveau des destinations, les professionnels du tourisme devront penser à l’avenir leur stratégie marketing sous forme de sites et applications mobiles taillées sur mesure. Aussi, les préférences et données socio-démographiques des visiteurs (âge, centres d’intérêt, catégorie de revenus, géolocalisation) couplée à des données concernant le lieu (heure, météo) permettront de proposer des événements, concerts, boutiques et activités personnalisés. Par la suite, le touriste pourra même partager directement une photo de lui prise lors de ses vacances sur ses différents réseaux.
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